Course contre la montre

Ce matin, aucune nouvelle ne vient perturber le petit-déjeuner, pas le moindre grain de sable dans les prévisions, pas de vent de folie, juste une pluie insistante. Les bagages attendent. A l’aérodrome, la queue est dense. On retrouve l’ensemble de nos compagnons de voyage, une petite tension au visage en attendant d’être appelé sur la liste des passagers. Fiche sanitaire, contrôle des températures. Pas de contrôle d’identité ni des bagages. Nous sommes tous heureux de quitter ce bout du monde. Soulagement. Impossible de profiter des glaciers et du canal une dernière fois, les nuages pleurent notre départ et nous masquent ce paysage unique. 

45 minutes plus tard, la carlingue se pose bruyamment à l’aéroport de Punta Arenas.  Accueil pluvieux. 

Saluts rapides. Pas de bises. Chacun pense à la suite. 

Nous tentons de changer notre vol de vendredi et d’embarquer pour Santiago dés aujourd’hui. La queue est longue. Les annonces de fermeture des magasins, de réduction des transports, de futur quarantaine jaillissent les unes après les autres. Nous courrons contre la montre pour ne pas rester coincés ici, au sud, en dehors de toute route, trop loin, trop froid. 

Tickets en stand by pour l’avion de 15h55. 25 personnes avant nous,c’est pas gagné. A 15h, l’embarquement est clos, on attend. « Fussler Nicolas, cuanto son? 4 »! C’est gagné. On n’y crois pas. Embarquement immédiat. Et là, surprise, deux places en business. La teuf!

Un « Frozen 2 », « Yan solo » plus tard, l’avion atterrit à Santiago tandis que le soleil atteint l’océan. Le réseau téléphonique est à nouveau disponible, internet aussi, la civilisation connectée a repris le dessus. Chat avec des amis d’amis d’amis chiliens dans une main, négociation de voiture au guichet en parallèle. 40 minutes plus tard nous sirotons une bière bien méritée au bar de l’aéroport. Voiture et appartement sont réservés. Yapuka trinquer!

Pablo nous accueille chaleureusement, accolade en moins pour cause de coronavirus mais le sourire y est. Son appartement est très mignon, on s’y sent immédiatement bien. Alors, on reste? On s’isole à la campagne ? L’état d’urgence vient d’être décrété… la nuit nous portera conseil, on a accompli le plus dur aujourd’hui, on se sent plus libres de choisir ici. A nous les séries Netflix pendant 14 jours de confinement !!!!!

En bref, on est fiers de nous!

Une réponse

  1. Coucou les zamis ça fait un baille que j’etais pas passé par votre blog. Trop content de revoir vos bouilles épanouies malgré l’autre globe trotter qui sévit !!!! Comment allez vous ? On se Skype apéro ? Des gros bisous

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