Après une semaine passée ensemble, Julia, Severin, Léa, Mathilda et Noah nous précèdent pour aller voir les manchots royaux. Au revoir avant de se recroiser.
Notre flânerie continue. Petit déjeuner paresseux. Bain régénérant. École brève. Lecture absorbée. Jeux inventifs. Réservations efficaces.
Le loueur nous dépose la voiture à demeure et nous filons explorer le bateau de Magellan. Imposant, haut, courbe, massif. 50 matelots y logeaient lors du premier tour du monde en 1519. Partis avec une flotte de 260 hommes et 5 navires, seuls 18 survivants reviendront après les 3 années que dura l’expédition.
Le HMS Beagles, dirigé par Fitz Roy en 1830 lors de son second voyage, embarque à son bord Darwin, jeune naturaliste venu explorer la géologie et la zoologie.
Son exploration de la terre de feu, aride et inexploitable, sèmera les prémices de sa théorie de l’évolution et jouera un grand rôle dans la répartition des territoires après les campagnes de la « conquête du désert » contre l’Argentine.
Zélie hisse les voiles tandis que Maël tient la barre. Les histoires des grands explorateurs, des expeditions en antarctique, de navigateurs ayant laissé leur vie en mer dans l’espoir d’ouvrir de nouvelles routes, résonnent dans nos oreilles de voyageurs. Malgré la vétusté des lieux, pénétrer dans ces navires éveille l’imaginaire.
Punta Arenas, la pointe sablonneuse, conserve de vieilles demeures bourgeoises héritées des riches marchands de laine. Pour le reste, la ville militaire et industrielle n’offre pas un visage très attractif. Banques et pharmacies sont barricadées. La révolte populaire résonne moins fort qu’au nord mais les graffitis témoignent des préoccupations nationales ici comme ailleurs.
