Matinée paresseuse.
Matinée hamac
Matinée administrative suspendus à la wifi du bar.
Notre Yaris reprend le chemin des volcans. Des pâturages verts perdus entre les cratères. Nous passons des 30 degrés de bord de mer au 20 degrés des hauteurs brumeuses. Un air de Cantal sous un climat continental, tropical, açorien. Des petites parcelles délimitées par les murets de lave, un paysage agricole parcourus par d’inlassables acteurs, des haies d’hortensias, pins, platanes et une multitude de lacs.
Mais surtout, la brume. Une brume épaisse, fraiche et humide. Un brouillard qui masque tout.
Entre deux masses blanches, on distingue le bleu de l’océan en contrebas. En remontant vers l’ouest, cela s’éclaircit petit à petit jusqu’à laisser s’entrevoir les lacs et leur ton jaune, rouge, vert. On longe les contreforts du mont Pico qui siège dans le brouillard.
Au pied de ce qui ressemble à une fumerole, on cherche l’entrée d’une grotte, une cavité qui mène dans une coulée de lave. La Furna do Frei Matias est librement ouverte au public. Plusieurs éboulements permettent de pénétrer dans le tunnel de lave.
Notre lampe frontale est restée à la maison, nous empêchant de nous aventurer trop avant dans ces corridors noirs et mystérieux. Cela nous évoque les coulées de Lanzarote et l’aménagement de Manrique.
Des petites route totalement défoncées nous ramènent sur la cote sud, dans un paysage rural, emprunt de la vie des petits bourgs côtiers, de leurs cafés et leur maisons du peuple animées par les rencontres des vieux autochtones. On est loin des iles touristiques espagnoles, ici la vie continue son cours tranquille, sans s’encombrer du temps qui passe, dans un labeur agricole quotidien et manuel.
La piscine naturelle de Sao Jao est découpée dans une coulée de basalte noir intense. Les dernières heures du soleil viennent caresser notre petit bain du soir.
Soirée crêpes et étoiles filantes!