Bukara, Boukhara, Boxoro…. On a bien dormi, dorloté qu’on était par tante Masha… Un bon petit-déjeuner, des histoires et un sourire aux dents en or… On est partis arpenter la ville, une fois encore totalement et fraîchement reconstruites, toute de briques vêtue et de quelques mosaïques turquoises, bien entendu. Le tissu urbain est resté intact, les mêmes rues tortueuses, les mêmes bazars, madrasas, mosquées… C’est assez touristique (tout est relatif cela dit), les enfants sont entraînés à dire bonjour dans toutes les langues, à demander un stylo, un bonbon et une photo dans l’ordre et sans faute, voire à vous inviter chez eux et évidemment dans leur merveilleuse boutique de souvenirs… Mais la ville est très agréable, reposante, et pleine de surprises. On recroise nos amis des B&B précédents, toujours les mêmes, qui eux aussi suivent en se perdant le parcours de la black line du lonely planet! On abandonne le parcours trace. On rentre dans l’Ark, ville fortifiée dans laquelle il ne reste plus rien, seuls des musées poussiéreux et des vendeurs, cherchant encore et toujours à nous vendre quoique ce soit, et surtout l’unique chose à voir: la vue panoramique sur la ville.
Mais voilà, on a déjà payé l’entrée, tout est ferme, et l’on a décidé de cesser de payer les gardiens des monuments en bakchichs à répétition pour aller voir les vues: alors on fait les malins, on passe la barrière interdite et l’on se planque le long de la muraille. La vue est très belle avec le soleil couchant. Les monuments en brique prennent une couleur orangée coiffes de leurs coupoles bleues. Un groupe arrive, on se planque… dommage, le flic nous voit, nous appelle, et nous demande de sortir les dollars, ah ces dollars… Mais on a décidé de ne pas payer, on se regarde durement et l’on sort fièrement (d’apparence), laissant le gardien sans voix, et tac! On dîne avec Nathan, sur Laby Hauz, la belle place au bassin et ne rentrons pas trop tard car Tantid Masha a peur pour nous, la nuit est dangereuse dans ces contrées reculées!