La nuit a été douloureusement longue. Pénible ce pied qui lance sa plainte et réveille.
Patience.
Pas de programme trop ambitieux pour la journée, ce sera piscine, piscine et piscine, avec une petite balade le long de la cote.
Tandis que Nico s’embarque en voiture vers les urgences pour changer son pansement, nous entreprenons de suivre le chemin côtier au départ de la maison dans cette partie sauvage de l’ile.
Malheureusement, la route s’est effondrée et notre expédition prend fin après 15 minutes de marche!
Qu’à cela ne tienne, ce sera piscine! Retour à la maison tandis que l’atmosphère humide et le soleil vif nous poussent à l’eau une fois de plus.
Histoire de ne pas avoir de regrets, nous partons explorer les dernières routes que nous n’avions pas arpentées en direction de Topo à l’extreme Est de l’ile. Un brouillard épais nous accueille en haut des falaises. On distingue à peine les hortensias à 50m. Deux gouttes de pluie tombent sur le pare-brise, on se croirait soudainement en Ecosse.
Un vent violent balaye les rochers au Phare de Topo, difficile de dessiner, impossible de se baigner malgré une piscine plutôt séduisante. On boit du vent, on mange du sable et on repart!
Cette escale ne vaut pas vraiment le détour….
On file dans notre Faja do Bodes, au soleil et au chaud, loin du climat automnale des hauteurs, et …. On replonge dans la piscine!
Petit diner au soleil devant le match de basket. France / USA, on se fait dominer, les américains sont bons, énervants même tant il leur semble aisé de marquer des 3 points en levant à peine les yeux vers le panier, quelle nonchalance! Ce sera une médaille d’argent.
Le vent se lève. Un vent violent, brutal, harassant. Une tempête entêtée qui hurle dans les rideaux, se faufile sous les portes, siffle dans les oreilles. Même les Puffins se sont tus. Et moi je me retourne, insomniaque, en pensant à la traversée en bateau du lendemain….
