Nourata, au milieu du dessert… Les gens y passent et ne s’y arrêtent pas… et pour cause!!! Mais nous on n’a pas froid aux yeux, on tente notre chance… On prend trois voitures successives et on arrive finalement à Nourata après 3 h de route. La ville est toute petite. On cherche un hôtel pour la nuit, c’est chose facile, il n’y en a qu’un! Un vieil hôtel soviétique, un rêve de photographe. Les murs sont décrépis, les gens aussi. Tout est sale, mais ce n’est rien en comparaison de la chambre… Je devrais dire la suite, chambre-salon et salle de bain, une véritable salle de bain avec une baignoire déjà remplie d’eau croupie afin de pouvoir s’y laver sur le champ et oui, il n’y a pas d’eau courante alors c’est mieux que rien… On prend quand même la chambre, on n’a pas le choix, je ravale mon mal de ventre et l’on part faire un tour en ville: sa mosquée récente, sa source chaude aux mille vertus, sa citadelle en ruine… No comment.
Heureusement la vue est belle et ces montagnes aiguisées… On cherche à y aller évidemment! Impossible, trop cher. Il est 15h… Que faire? On a fait le tour, c’est glauque, les gens ne sont pas particulièrement sympas et c’est moche… On récupère nos affaires, une partie de nos billets versés aux gérants de l’hôtel un peu éméchés et l’on reprend une Nexia pour Navoy puis Boukhara, 3h de route…. OUF ! À Boukhara, Mariana nous a donné l’adresse de tante Macha, un homestay où elle va souvent. On appelle et Ahad son fils vient nous chercher. La maison est superbe et Macha ne nous déçoit pas. Elle nous accueille comme ses enfants, nous sert à manger et à boire, nous raconte des histoires en russe que son fils étoffe. Bernard Garmirian, professeur de l’école d’Architecture de Paris Belleville est passe par là!!! Justement on cherchait à le joindre! Le sommeil est bien mérité, on ne fait pas long feu…