Petit vol sans encombres pour Terceira au milieu de l’Atlantique.
Température clémente, soleil affirmé, atmosphère humide.
On y est!
Un petit marché traditionnel nous apporte un avant-goût des spécialités locales: plateau de charcuteries, sausisses et chorizo, fromage de vache, sans oublier la multitude de petits gâteaux: pastels de nata, aux amandes et aux noix.
Le petit village de Praia de Vitória nous fait entrevoir l’architecture locale. Maison de pierre de lave blanche et jaune, bleu ou rouge, sols aux motifs noirs et blancs, clochers pyramidaux.
Le bateau quitte le port à 16h30 pour Sao Jorge notre première étape.
Que dire de ces longues heures de bateau? Longues, interminables, pénibles avec la sensation désagréable d’une houle qui n’en finit pas de remonter l’estomac au niveau de la gorge, un ressac qui provoque des haut-le-cœur en chaîne, une mine déconfite épousant toutes les nuances de blanc-vert-gris.
Dormir, dormir pour que le temps file plus rapidement que le bateau.
7h c’est épuisant.
Ils sont loin les petits dauphins noirs et blancs qui sautaient autour du bateau, les sternes arctiques virevoltant autour de la proue, la mouette rousse accompagnant le navire en survolant chaque rouleau au plus près pour ne pas perdre de vitesse.
Loin les sourires enjoués des touristes en quittant le port, loin les photos sur le pont en longeant les côtes escarpées de Terceira.
Le bar ne fait pas le plein. Qui aurait l’idée de manger. Le repas de midi est bien trop près, bien trop présent.
Arrivés à Graciosa, tout le monde descend… sauf quelques touristes perdus et nous. Nous qui savons à quoi nous attendre dorénavant.
Encore 2h30.
On charge les melons, quelques pastèques, des touristes, cinq voitures. Et on repart.
La nuit tombe.
Le roulis reprend son rythme appuyé.
Éreintés, nous amarrons enfin à Velas. Il est 23h30. Nos hôtes sont gentiment venus nous chercher malgré l’heure tardive.
On peut enfin sombrer à terre.
Ouf.

