Pas d’eau…
On rassemble et vide le reste d’eau de nos gourdes pour le petit déj…
Puis on part tous à la recherche d’un point d’eau, car dans sur ces terres de l’ours nous devons rester groupés et vigilant. Interdit de s’éloigner à plus de 100m du camp et de la protection de Ronan armé de son fusil.
C’est l’occasion de se balader dans la toundra et de découvrir ses mille couleurs, ses petites fleurs, ses arbres miniatures (5cm), sa mousse, son lichen…
L’eau qu’on trouve est marron. Des limules en tapissent le fond…
Le soleil fait sont apparition, la lumière de « fin de journée » illumine la baie de l’Isfjord, c’est magnifique et apaisant.
Après 2h de démontage de camp, nous partons pour 27km de kayak, ce que Ronan se garde bien de nous dire…
Nous longeons la côte et décidons d’aller voir de plus près le glacier de Bore, avec ses petites iles aux sternes et aux guillemots, ses icebergs, son immensité, large de 6km avec un front haut de 70m, c’est très impressionnant!
La glace à la surface de l’eau crépite, nous slalomons entre de petits blocs, le glacier gronde, explose, craque tel un volcan, les sternes piaillent. La nature est magnifique, puissante et on se sent insignifiant et humble.
Nous ramons, calmement, en rythme, serein, tous les sens en éveil, emplis d’émotions et de pensées filantes.
Epuisés, on parvient finalement à notre Camp n°3, perché, pas de plage.
Après une longue journée, quelques derniers efforts nous attendent. A chaque arrivée c’est le même rituel. Ronan accoste le premier, inspecte les environs armé de son fusils, puis nous donne le feu vert pour débarquer. Il faut être 6 pour sortir un kayak chargé sur la terre ferme. Puis, comme à l’usage, commence 2h de mis en place du camp: se défaire de nos chères combinaisons, planter les tentes, décharger les kayaks, monter la tente messe et son mobilier, aller en quête d’eau potable, préparer le diner, faire la vaisselle, organiser les tours de garde, et enfin, DORMIR!!!!