Autonomie Jour 1 – Ymerbukta

Comment faire rentrer tous les sacs de la remorque dans les 6 kayaks dont nous disposons? C’est ce que nous allons apprendre aujourd’hui!
 
L’équipe de choc embarque pour 3h de traversée à bord du bateau philippin en route pour notre point de départ, le glacier d’Ymerbukta, au nord-ouest de l’Isfjord.
A bord, grande ambiance, un artiste de renom sans doute, filme le glacier sur fond de « Born to be wild » à fond les ballons tandis que nous goûtons au steak de baleine.
Nous embarquons tout notre barda sur le zodiak et tractons les kayaks jusqu’à la cote. 
 
A peine débarqués, Ronan inspecte les environs armé de son fusil pour s’assurer qu’aucun ours ne rode. 
Nous allons ensuite à la recherche d’eau potable et découvrons les traces de l’ours aperçu peu de temps auparavant dans les environs… Petit moment de solitude!
 
Longue journée d’apprentissage en perspective
Montage du camp: tentes biplaces orientées dans le sens du vent provenant généralement du glacier ou souvent d’ailleurs en fait, on n’est jamais tous vraiment d’accord et ça crée souvent des camps assez anarchiques, tente mess située à bonne distance et soin particulier apporté à son aménagement intérieur avec la mise en place du mobilier et de l’espace cuisine/réchaud. C’est l’occupation favorite de Nico et Pierre Emmanuel qui soulèvent des troncs d’arbres venus de Sibérie (pas d’arbres au Svalbard) pour assoir nos fesses sensibles…
 
Chargement des kayaks à raison d’un caisson pour une journée de nourriture et les chaussures et un deuxième caisson pour les deux sacs de 13L d’affaires perso, les 2 duvets, la tente, le sac à dos perso. Les matelas autogonflant sont roulés derrière le dos pour nous servir de dossier et les bottes sur le coté.
On effectue les réglables du gouvernails et des pédales, et oui ce sont de petits kayaks en fibre de verre avec gouvernail et forte capacité de chargement, seul point noir, ils sont très fragiles.
Première sortie initiation vers le glacier qu’on approche à 200m, distance réglementaire à respecter pour ne pas risquer de se prendre un bloc de glace ou une grosse vague. Un mur de glace de 70m de haut.

Le glacier est en surge -en murge pour les intimes-, il avance, ce qui n’est pas courant et pousse de longs sons sourds de temps à autres, tel le grondement du tonnerre, lorsque certains de ses blocs se cassent ou se décrochent.
 
Pas de nuit, c’est la nuit polaire, nous ne savons plus l’heure qu’il est, les montres restent au placard, pas de portable, pas de connexion, pas d’électronique… Nous passons à l’heure du Svalbard, celle de la météo, du ciel, des marées, du temps qui passe et que les choses se fassent à leur rythme, tout simplement!
 
Première nuit de garde… Premier tour de garde pour… Marion! Après quelque temps d’hésitation sur le fait de le faire seul ou non, nous optons pour la solitude de la nuit polaire…
2h d’observation, dans un calme absolu, avec jumelle, appareil photo, bien emmitouflés, sans oublier le pistolet d’alarme bien entendu. C’est l’heure des sternes arctiques, des oies bernaches, des phoques éventuellement… Nicolas prend la deuxième garde et ainsi de suite pendant 10h pour chacun puisse avoir 8h de sommeil.

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