Le monastère de Gandzassar

Un ‘gros con’ comme le soulignera bruyamment niko, nous conduit en bus jusqu’à Vank. 60min. 50km au nord de Stepanakert.

On embarque sur le ‘Titanic’ pour s’offrir un luxueux petit déjeuner. Ce paquebot au milieu d’un bled est le projet megalo d’un richissime russe arménien qui a reconstruit la moitié de son village natal: école, hôtel servant de nouvelle attraction au village mais aussi aux touristes de passage, une usine de parquet, et les routes asphaltées… L’hôtel est un délire difficilement descriptible: pédalos, gradins jaunes et verts, rivière transformées en immense piscine, scène pour d’éventuels spectacles, cascade… sans parler du décor… mouettes empaillées, poissons, aquarium, étoiles de mer et filets au plafond, salle à manger grecque avec cariatides… Un must du kitsch!

On se repose avant de prendre le chemin pentu qui mène au Monastère de Gandzassar. On choisit le moment où le soleil est à son zenith pour commencer notre ascension et parachever l’insolation de Marion.
Le cimetière qui domine la vallée est parsemé de stèles de soldats tombés pendant la guerre avec l’Azerbaidjan.

Le monastère recèle de bas reliefs d’une grande finesse. On prend le temps de l’admirer au calme, ébauchant même un début de sieste en admirant le christ en majesté dans son tambour.
On redescend tranquillement entre les chèvres vers notre bel hôtel pour se vautrer quelques heures et lire autour de la piscine.

Le soir, on fait connaissance avec la nièce du patron et le reste de sa famille en vacances. Maria a 18 ans et habite Moscou où elle fait des études de flute au Conservatoire de Musique. Elle rêve de revenir à Erevan et d’épouser un arménien.

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