Le monastère de Dadivank

De bon matin, on traverse l’unique rue qui nous sépare du ‘supermarché’ en quête d’un taxi pour Dadivank situe a 65km au nord ouest de Vank, dans un morceau de territoire azéri occupé par les arméniens. L’affaire n’est pas évidente mais on trouve rapidemment deux jeunes arméniens pour nous y amener. Musique à fond de rigueur, rap arménien et musique indienne, routes défoncées et arrêts photos ponctuent nos 2h30 de trajet.
 
On passe un col avant de redescendre vers le lac de Sarsang. La vallée est large et verdoyante. De nombreux villages sont à flanc de montagne. Une mine d’or alimente les nombreux camions qui prennent la route d’Erevan. Plus loin, la vallée se rétrécit et on s’engouffre dans le canyon de la rivière Tartare. Des chars rouillés et quelques tombes parsèment la route. On croise de nombreuses voitures de militaires, certaines trainant même des canons.
 
Au détour d’un virage et après avoir emprunté une route scabreuse, on parvient au monastère. Il est constitué de plusieurs églises et gavits. Son clocher se détache sur le fond de forêt. Le réfectoire est très haut et possède une voute avec nid d’abeille comme dans l’espagne maure. Là encore de beaux bas reliefs viennent habiller le tambour de l’église principale. On croise un groupe d’arméniens germanophones.
 
On redescend dans le couloir de Karvatchar pour aller pique niquer au bord du torrent. Vodka, pain, tomates, saucisson constituent notre repas. Daniele tente la pêche sans trop de succès.
 
On est joyeusement bourrés après ces quelques verres et on repart avec la musique à fond, la même bien sûr, qu’on écoutera en boucle.

Nos joyeux compères nous déposent au croisement des routes de Vank et Stepanakert, en pleine campagne. On attend un bus pour nous ramener à la capitale. Coup de bol, les vendeurs du magasin du coin, le seul, ont une grande famille d’origine aristocratique nous dit-on. L’un d’entre eux, Razmik, rentre sur Stepanakert d’ici une heure, juste le temps d’aller piquer une tête dans la rivière Katchen avant de prendre la route. On part en camion avec eux. Petite tête pour eux et petits verres de vodka suivis de bière pour faire passer le tout ensuite. Hospitalité oblige, on ne peut pas refuser. Ça nous achève. Même Martin, 4 ans, se sert allègrement de bière sous le regard amusé de ses parents!

Le retour est tranquille dans la mazda neuve de Razmik. On retrouve notre YMCA non sans avoir fait moultes détours et délibérations pour pouvoir refuser celui préconisé par notre chauffeur, bien trop loin de la ville à notre goût.

Après un tour de grande roue dans le parc central de la ville, on fait halte pour se restaurer avec notre nouvel ami.

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