Lever tardif après une nuit longue mais perturbée. Voitures hurlant des tubes à tue tête jusqu’à pas d’heure…
On part en bus pour le vatican arménien, la cathédrale d’Etchmiadzin. Dans le bus on rencontre Daniele, italien étudiant en philologie parlant russe, anglais et français.
20km et 45 minutes plus loin, on pénètre dans le monastère rose, au milieux des chants enchanteurs. La cérémonie est très belle, c’est un défilé de fervents croyants face aux prêtres. Les arméniens sont très religieux. Leur église, indépendante depuis le IX siècle, est plus proche de l’église protestante.
On grignotte des pancakes au boeuf avant de partir à travers le village vers les autres monastères du coin. Ils sont tous très paisibles. Le dernier, un temple rond en ruines, à Zvartnots, est le théâtre des photographies d’un jeune couple de mariés. Daniele et Niko posent sur la photo de famille et Marion filme la valse artificielle sur fond d’enceinte bruyante. Des femmes viennent se receuillir et entonnent un superbe chant.
La soirée est agitée. On retrouve Gagas accoudé à sa fenêtre. Il attend que sa riche cliente vienne récupérer ses chaussures faites sur mesure, peinte par Gagas, et valant une petite fortune. Il est stressé. On monte. Elle appelle. Il descend en caleçon. On rencontre alors Aram, un ami venu le voir chez lui. Il nous raconte sa vision de la guerre au Karabagh, son racisme musulman et turc et son amour pour les iraniens, seuls musulmans réellement libéraux.
On part diner des raviolis arméniens arrosés de vodka russe et agrémentés de lait caillé pour faire passer le litre d’alcool liquide en 9 toasts amicaux…
On termine au café sous la cascade après multes arrêts : Gagas abordant l’adjudant chef d’Erevan, puis un petit couple avec un berger allemand cousin de Rex, et bien sûr un paquet d’ex et futures petites amies…
Un sacré personnage ce Gagas!