Monastère de Tatev

On profite de la voiture d’Alessandro, prof de math, et de Daniela, qui travaille dans l’environnement, (des italiens de Venise) pour nous rendre à l’exceptionnel monastère de Tatev à 35km de Goris.
 
Après quelques lacets et un panorama sur la ville, on arrive sur un plateau brumeux et une route qui passe pas loin de l’ancien aéroport aujourd’hui à l’abandon… on décide d’aller y jeter un oeil. On est accueilli par deux militaires dont un en treillis qui nous invite à visiter l’endroit. Le hall est spacieux avec une large carte de l’union soviétique indiquant les liaisons aériennes, un escalier mène à une terrasse surplombant la piste et notre guide nous ouvre la porte menant à la tour de contrôle. Du haut de la tour la vue est surprenante. Les vitres sont brisées, les restes de vieux appareils, la piste endommagée, l’aéroport vide et décrépi dans cette brume qui glisse sur la campagne environnante donne au lieu un coté vraiment phantomatique.
 
Après une bonne visite du bâtiment nos hôtes nous invitent à partager du cognac, de l’eau de vie de mure, café et quelques morceaux de barbaque. Marion échange une partie de ping pong acharnée avec le général. Quelques beaux revers, balles coupées, liftées sous les applaudissements des spectateurs… personne ne bat Marion au ping pong. Mais les meilleures choses ont une fin et il nous faut reprendre la route défoncée vers Tatev.
 
A l’aide de notre itineraire croqué sur un morceau de papier, on traverse des villages tous plus tristes les uns que les autres: Chinouhair et Halidzor. Heureusement que les italiens ont loué un 4×4 car la route sinueuse qui descend vers le pont du diable est pleine de nid de poules et n’en finit plus.
 
A détour d’un virage on aperçoit enfin le monastère de Tatev perché haut sur la falaise. A l’entrée, on franchit un porche sur lequel a été bâti une chapelle et on pénètre dans l’enceinte, écuries, réfectoire, chambres des moines, ici règne un peu l’atmosphère du nom de la rose… L’église possède un très haut clocher et un large porche probablement d’une époque postérieure et aucune gravure. Comme à notre habitude nous allumons notre petite chandelle. On admire la majesté du monastère d’un point plus haut et Marion y fait son dessin du jour.

Sur le chemin du retour, tout aussi chaotique et sinueux, après moultes égarements on trouve enfin la pompiste à moustache. Elle tire 5l d’un gros bidon et les déverse à l’aide d’un entonnoir dans le réservoir. On nous invite à boire le café et grignoter.

Direction Sissian. On visite un Stonehenge arménien, Zorats Karer. L’atmosphère du site curieuse, les monolithes alignés sont percés d’un trou. Selon plusieurs légendes, le 21 mars le rayon de soleil traverserait tous les trous et permettrait de fixer la durée d’une année.

Après avoir laissé derrière nous les 10 caravanes qui parcourent le Caucase, nous prenons la route vers le monastère de Vorotnavank abandonne au milieu des montagnes. Les bas relief et les stèles sont magnifiques. Des scènettes, des personnages et des formes géométriques décorent les tombes. Il est 19h et les premiers rayons de soleil de la journée viennent éclairer le site… c’est BO! Il est l’heure pour nous de reprendre la route vers Goris. On laisse nos très sympatiques amis italiens à Sissian et nous attendons un bus qui ne viendra jamais dans la fraicheur du soir qui elle est venue rapidement. Heureusement une vieille arménienne de Bakou qui tient un kiosque dans cette endroit désolé nous vient en aide et nous dégotte un taxi. Le taxi conduit par deux jeunes complètement défoncés ( plus que la route c’est dire) nous ramènent à notre guest house à 1/2h de route de là.

On déguste un copieux repas bien mérité pour nous requinquer de cette longue journée.

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