La vallée de Devdorak

Après nos 1300m de dénivelé d’hier, on décide de faire plus cool aujourd’hui.

On ne trouve pas de taxi à un prix raisonnable pour nous faire parcourir les 8km qui nous séparent du village de Gveleti, départ de notre randonnée, alors on les fait à pied! La route, toujours la Military Highway est très jolie sur ce tronçon. La vallée est encaissée et les montagnes russes nous encerclent… Sur les derniers kilomètres, une voiture nous prend en stop et nous amène à la frontière russe, ou plutôt tchétchène devrait-on dire… La route a été détruite deux ans auparavant par un effondrement de terrain du à une avalanche… Elle n’a pas été reconstruite depuis. Niko tente de s’avancer sur le chemin scrabreux qu’empreintent tous les militaires en poste à la frontière pour s’y rendre, mais le chemin est raide et glissant et le torrent en contre-bas plutôt violent. Tant pis, il ne nous manque que 500m pour voir le poste frontière mais c’est trop dur, on abandonne. La frontière est de toute facon fermée, plus aucune échange entre Georgie et Russie. Pourtant, de nombreuses voitures viennent jusqu’ici et attendent… Qu’attendent-elles?

On rebrousse chemin pour se rendre finalement à Gveleti. 4km le long des gorges dans des pâturages superbes habités par des chevaux sauvages et des troupeaux de vaches.

On arrive au poste avancé de frontière géorgien… Une petite tente entourée de barbelés avec 4 lits de camps pour les gardes et le drapeau géorgien flottant au vent. Contrôle des passeports et enregistrement sur le cahier. Le garde en place nous invite à prendre le thé avec lui. Il est là 5 jours avec ses 3 compagnons, alors en tour de garde.

Après un bon thé, on repart pour notre ascension à travers la foret en direction du glacier Devdorak. On s’arrête pique niquer dans la forêt. Le glacier est encore très loin et on doit avouer qu’on est crevés. A peine nos sandwichs avalés, la pluie se met à tomber. Un orage violent nous prend un peu au dépourvu, bien que Nicolas l’ait senti venir. On est trempés des pieds à la tête. On rebrousse chemin.

On retourne a la tente. Les gardes dorment… Ils se reveillent et nous invitent à prendre le café et à nous abriter. Ce sont deux autres gardes. L’un d’entres eux, Georges, parle anglais. Il est de Tbilissi et nous donne ses coordonnées pour qu’on passe la soirée avec lui le 1er septembre, à son retour de service. Ils nous expliquent que la frontière n’est pas risquée mais qu’ils observent les russes. Parfois des hélicoptères et des avions militaires russes survolent la crête tchétchène en face et font des incursions en territoire georgien. Leurs fusils sont sous leurs oreillers et une paire de jumelles tient lieu de surveillance longue distance. Drôle d’endroit pour passer l’hiver!

Nos pantalons sont déjà presque secs, nos coupe-vent ne gouttent plus, les nuages se sont écartés. On décide de profiter de ce moment de répit pour repartir.

Après une paire de kilomètres, un gentil géorgien conduisant une voiture immatriculée en Russie(!!!???), nous ramène jusqu’à Kazbegi. L’averse nous suit et on est contents d’être à la maison.

Finalement notre ballade aura duré 8h pour presque 25km.

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