Les routes chinoises sont bordées d’une végétation parfaitement taillée, savamment ordonnée cachant les successions infinies de tours d’immeubles et de chantiers en cours. La route n’a pas une bosse. Les lampadaires fonctionnent aux panneaux solaires. Modernité extrême après le minimalisme des infrastructures d’Oulan Bator.
Notre chauffeur conduit néanmoins à l’ancienne, klaxon en continu, se frayant une troisième file de dépassement imaginaire entre les camions.
Johnny et Julia arrivent avant nous au temple suspendu à la falaise. Il n’y a pas foule et c’est un endroit très agréable. Le labyrinthe de petits escaliers menant de temples en temples est parfois vertigineux. L‘ensemble tient sur des pilotis en bois coincés dans la roche. Le dessin de Zélie attire a nouveau les foules, sa bouille de rouquine aussi et cela commence à l’agacer.
Des infrastructures impressionnantes accueillent les touristes sur le site des grottes bouddhistes de Yungang classé à l’UNESCO: pavillons, temples, lac artificiel, forêt de sapins fraîchement plantée, rien à voir avec l’image des années 90 d’un site suffoquant au milieu des usines de charbon.
Les visages vieux de 1500 ans, les couleurs encore vives des peintures, les parois aux mille bouddhas excavés de la roche sont stupéfiants. Chaque grotte dévoile une merveille de raffinement. Une belle entrée en matière pour aborder la richesse des trésors chinois.