Les dunes de Khongouju Els

Au réveil le vent n’a pas faibli. Une douce lumière colore les prémisses de la chaîne de l’Altaï. Nous assistons à la traite des chèvres avant qu’elles n’aillent paître dans les steppes. Maël, Dorj et le fermier courent après les plus jeunes chevreaux encore faibles qui resteront à la ferme sous peine de se faire attraper par les aigles. Un petit garçon joue avec le chevreau tandis que les femmes tirent sur les pis des chèvres attachées solidement entre elles par une corde serrée autour de leur cou, empêchant tout mouvement. 

La route est longue et très mauvaise. Sanja s’arrête chez le garagiste pour réparer le pneu avant qui se dégonfle peu à peu. Nous renflouons nos sacs de quelques gâteaux et jus pour la route. La steppe se fait un peu plus touffue. De nombreuses yourtes et quelques étables en pierre sèche peuplent la vallée sur fond de hautes montagnes. Les premières dunes de sable émergent. 

Pour le déjeuner, halte ombragée dans un petit canyon en compagnie des autres touristes parcourant le désert au même rythme que nous. Nous nous croisons tous les jours. C’est une affluence toute relative, il y a vraiment peu d’infrastructures touristiques, pas de restaurants, d’hôtels, de boutiques de souvenirs; au mieux quelques camps éparses et sommaires de yourtes pour touristes. 

Juste avant le coucher du soleil, nous gravissons la très raide dune de Khongouju Els haute de 300m. Tout le monde grimpe, essoufflé, trainant une luge sur les pentes ardues de sable, ne voyant pas le bout de cette ascension inattendue – un défi Eric Woerth? Un pas devant, l’autre s’enfonce, recule, s’accroche, glisse, on compte ses pas, on reprend son souffle, et nous voilà au sommet. L’autre côté se découvre sous le soleil couchant. Grandiose. 180km de dunes de sable. Derrière les montagnes, la Chine. Pénélope et Emiliano, un couple de toulousains, nous offre une bière. Un apéro au sommet et si c’était le bonheur!

Nous nous jetons sur nos luges, et top départ! Bon en fait ça glisse difficilement mais une fois en arrière c’est plutôt drôle. 

Cette nuit, nous dormons dans un camp de yourte, avec de l’eau…. première douche demain matin!!!

La traite des chèvres
Réparation de la roue chez le « garagiste »
une petite bière Golden Gobi partagée avec Pénélope et Emiliano
Descente en luge / 300m de dénivelé

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