Les Jains de Ranakpur

Eliot et Sophie prennent la route de Jaisalmer tandis que nous avons finalement opté pour le sud après moult revirements. Nos chemins se recroiseront sûrement dans l’autre hémisphère. 

Kalu, notre chauffeur pour les deux prochains jours, a la conduite douce, le rythme apaisé. Soucieux de nous faire plaisir, il entretient une conversation agréable dans un très bon anglais. Notre hôtel âprement négocié à Ranakpur, plaît d’emblée aux enfants avec sa large pelouse entretenue, sa piscine fraîche, son restaurant extérieur et son immense chambre luxueuse. Maël cède a l’envie de piquer une tête malgré le froid tandis que Zélie explore de nouvelles aventures pour ses figurines. 

Le temple Jain de Ranakpur, Seth anandji kalyanji, se cache dans la dense forêt où sont encore campés des léopards. Commandité en 1437 par un riche marchand ayant eu une vision, le temple construit par l’architecte Deepaka honore Adinath, le premier Tirthankar, professeur spirituel ayant brisé le cycle de la vie et de la mort pour atteindre l’illumination. 

Les 1440 colonnes de marbre blanc soutenant les huit coupoles, ont chacune un décor unique finement ciselé. Le soleil perce. La grande transparence entre les pièces octroie des vues sur l’autel et l’arbre sacré. Il faudrait toute une vie pour admirer la multitude de détails sculptés habilement dans chaque recoin. Un enchantement. 

Nous faisons la connaissance des élève de l’école de Guniya venus en visite. Amusés et curieux les uns envers les autres, nous nous lançons dans une longue séance de photos de classe. Les professeurs nous invitent à leur rendre visite, l’école se situe à 80km au nord, à l’opposé de notre route, dommage. 

De magnifiques turbans rouges coiffent les têtes des bergers qui guident les chèvres dans leur enclos nocturne. Les femmes jaïn sont vêtues de blanc. Kalu nous indique un restaurant végétarien dans lequel nous goûtons un délicieux plat rajah à base de goyave. 

2 réponses

  1. Lors de notre tour du Rajahstan, nous avions visité un palais de marbre, aux très fines colonnes sculptées et ajourées, très semblable à celui que vous avez vu. Notre guide a partagé une légende avec nous. Lorsque le palais fut achevé le commanditaire demanda aux sculpteurs d’affiner les sculptures, de ramasser la poussière de marbre, en promettant de leur donner en argent le poids de la poussière de marbre. Les sculpteurs mirent en œuvre tout leur talent. Quand ils eurent fini il leur dit: « Maintenant vous allez tenter d’affiner encore davantage ces sculptures. Vous aurez en or le poids de la poussière de marbre que vous générerez ». Ils se mirent au travail et le résultat fut éblouissant de beauté.

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