La forteresse de Kumbhalgarh

Le route ondoie à travers les montagnes. La jungle n’est pas luxuriante pendant la saison sèche, la végétation reste dense malgré tout, laissant parfois place à des cultures de maïs, blé et moutarde. Un singe, s’imaginant que nous voulions lui donner à manger, saute soudainement sur la fenêtre ouverte de la voiture. Nous rions nerveusement et nous nous empressons de remonter les vitres. 

De nombreuses nourias actionnées par des buffles irriguent les champs. Dromadaires, bœufs aux cornes peintes et buffles d’eau transportent le bois, les récoltes ou tirent des carrioles. Nous traversons de nombreux villages agricoles  les hommes turbanés mènent les troupeaux tandis que les femmes travaillent aux champs ou a la maison. En fin de journée, Elles rapportent de grands fagots de bois sur leur tête afin d’allumer le foyer de la cuisine. 

La forteresse de Kumbhalgarh, construite au 15eme par le maharadjah Rana Kumbha fait partie des 82 citadelles du royaume Mewar. Ses larges murailles permettaient le passage de 6 chevaux de front. Ses remparts s’allongent sur 36km mais nous nous sommes contentés de les suivre jusqu’à croiser nos amis les singes et rebrousser chemin. Le palais n’a pas grand intérêt, si ce n’est sa vue et ses petites scènettes de combats d’éléphants qui couvrent ses murs. Des élèves en visite de classe ne manquent pas de nous arrêter pour des photos de groupe. 

Kalu nous propose de déjeuner chez une famille tenant la lucky pension, rudimentaire mais agréablement installée au milieu des champs, au pied de la première porte de Kumbhalgarh. On nous sert un repas complet typique et nous goûtons à quelques nouveaux plats. Les enfants trempent leurs lèvres mais cela reste bien trop pimenté pour leur palais. Ils jouent au ballon avec krishna et Chris qui aident au restaurant. Les enfants des campagnes travaillent jeunes et, bien que scolarisés, se rendent de façon non suivie sur les bancs de l’école. Nous entrons dans la pièce principale en terre battue, obscure et miséreuse, où les femmes fabriquent les chapatis. 

Le soleil descend. La route pour Udaipur est bucolique, entre champs et collines, tandis que les paysans rentrent chez eux, ramenant troupeaux et provisions au bercail. 

A la pension familiale où nous logeons pour les trois prochains jours, soirée cinéma avec la projection d’« octopussy », un vieux James Bond tourné en Inde en 1983 ou Roger Moore parcours les rues d’Udaipur en une course poursuite en tuktuk. 

2 Responses

  1. Ce coin à l’air très différent de ce que vous avez vu précédemment ,plus paisible ,plus montagneux ,plus campagnard ,plus reposant .

    1. Oui, on a beaucoup aimé traverser les montagnes, traverser la campagne, s’arrêter… l’avant de la voiture sur le train.

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