Le bus trace 205km en 3h en ligne droite a travers un desert aride pour le plus grand plaisir de Niko. Marion dort paisiblemet au son d’un feuilleton egyptien des annees 50 digne des plus belles comedies de Louis de Funes…
Nous arrivons sous une chaleur ecrasante a Palmyre. Il fait tres chaud, sec, la lumiere est blanche, il est 13h… On se precipite dans un taxi malgre les 500m miserables metres qui nous separent de notre hotel climatise, pas question de marcher ici! Les habitants de la nouvelle ville de Palmyre ne sont plus proteges par l’oasis, il s’est reduit et s’est deplace un peu loin de la ville seul endroit de fraicheur et d’ombre.
On va visiter le musee archeologique (seul endroit visitable par cette chaleur) qui regroupe toutes les scultptures retrouvees dans les tombeaux alentours, chefs d’oeuvre de la dexterite des romains. Sarcophages, fresques familiales, bas reliefs de tombeaux, portraits de notables, drapes et toges, chameliers et navigateurs… toute la puissance et la richesse de Palmyre est ici evoquee. Seul point de repos pour les caravanes sur la route de la soie joignant les plaines fertile de mesopotamie dites Al Jazira a la cote mediterranenne.
Apres un rafraichissant soda sous les rares palmiers de la ville, on s’embarque avec chauffeur et gardien des cles des tombeaux vers la necropole… Derriere la ville romaine, s’etend la necropole, successions de tombeaux tours, de tombeaux enterrees (hypogee) et tombeaux individuelles. On visite le tombeau d’Elahbel, haut de 4 etages, qui abrite 200 tombes et dont le rez de chaussee est encore decore de pilastres corinthiens et d’un plafond a caissons. L’hypogee des Trois freres est accessible par un long escalier qui descend sous l’argile, invisible de l’exterieur. Il a ete entierement refait et a perdu de son charme malgre la presence d’une belle fresque au fond et l’etendue de sa capacite: 400 tombes!
Il fait chaud. On va se baigner dans une piscine de la palmeraie sur fond de temple de Bel, histoire de baisser la temperature de nos corps encore empreint des temperatures parisiennes. C’est grandiose, une piscine alimentee par l’eau de l’oasis juste pour tous les deux! Et on paresse sous les datiers, figuiers, oliviers, lauriers caresses par une douce brise… elle est pas belle la vie!
L’heure passe et le chauffeur tarde a revenir… On s’impatiente. Il est alle chercher d’autres touristes eux aussi presses de monter voir le coucher de soleil au chateau arabe. Petite altercation au vu de l’embrouille mais les deux anglais acceptent qu’on grimpe et on parvient a temps en haut de la citadelle. La vue est superbe sur l’oasis et la ville antique. On attend que le soleil disparaisse. La brume glisse sur les montagnes arides et on reste contemplatif devant ce paysage grandiose qui change de couleur a chaque instant. Mais il nous faut redevenir plus pragmatique. Le taxi nous a lache. On l’attend. Il revient et d’autres touristes montent a notre place! On hurle et on le plante. De toutes facons on avait envie de rentrer a pied entre chiens et loups dans ce paysage desertique, en longeant l’ancienne enceinte de la ville. Les gens jouent au foot, profitent du vent qui s’est leve et commence a soufler franchement fort.
Petit diner et au lit.