Le tour des kraks

La journée est chargée: Trois kraks entre Hosn et Lataquié… Les premiers nuages du voyage sont apparus…
 
On commence par le superbe Krak des Chevaliers, forteresse très bien conservée qui domine le paysage. On peut s’y perdre pendant des heures entre les vastes escaliers qui menent aux differentes cours, genre de rue couverte bordée de boutiques, les vastes salles voutées, les salles des garnissons, les salles des chevaliers, les chapelles gothiques, les énormes entrepôts, les passages secrets, les tours de garde… un vrai labyrinthe. L’état du chateau est remarquable. Il a abrite les flots de croisés et autres templiers et hospitaliers; barbares qui venus piller la région et reconquérir la Terre Sainte pendant 200 ans. Les Français l’ont rachetés à l’état Syrien en 1930 pour le restaurer, le débarrasser de ses tonnes de décombres et déloger les 600 habitants qui y avaient élu domicile. Les espaces sont vastes, hauts et majesteux. 2000 hommes vivaient la sans bains ni chauffage. Dommage qu’aujourd’hui le site soit très sale.
 
Seconde étape: Amrit, une ville phénicienne au sud de Tartous. On y voit un temple carré, ou plutot une sorte d’autel-tour au centre d’un bassin. Ca nous rappelle les tours zoroastriennes par la simplicite et la force de sa facture. Le stade a coté conserve de beaux gradins.
 
Direction Banyas pour faire halte au Chateau Al Marqab également construit par les Francs pour contrôler le flux maritime. Mastodonte de basalte noir, il domine toute la vallee jusqu’à la mer. Le paysage ressemble aux environs d’Almeria, envahi de serres de plastique blanc sur toute la côte, exploitant chaque parcelle par la culture intensive des tomates… Bientot un autre désert de plastique impropre a la culture s’élèvera ici…
L’étape suivante se mérite: on cherche le chemin à taton, entre autoroute en travaux que le chauffeur prend malgré les bulldozers, les panneaux de route barrée et amas de gravas… Il est contraint de s’arrêter et de sortir du chantier pour notre plus grand bonheur! On serpente dans la campagne entre vergers et champs cultives. C’est vert. Il fait lourd. Le paysage change. Le maquis se substitue aux cultures. Le calcaire et les montagnes nous font face. On a très faim. On fait halte au pied du chateau le long d’un ruisseau a sec pour devorer salade, houmous et kebab.
Le Krak de Salah Ed-Din, porte le nom de som conquérant, héros national qui repoussa les croisés. La forteresse plus connue sous le nom de Chateau de Saone pour les francais servait de garnison aux conquerants Francs. Il prend place sur un promontoir entre les bras du ruisseau, dominant toute la vallée. Afin de mieux se protéger, les croisés creuserent un fosse monumentale de 25m de profondeur sur 50m de long et 15m de large. Ils parvinrent à laisser en place un monolithe qui sert d’appui au pont-levis. Le site est immense, la plus grande forteresse de la région avec ses 25 hectares. Même s’il semble moins bien conserve de l’extérieur, ses salles sont superbes et l’ont découvre plusieurs niveaux d’espaces voutes, notamment sur le donjon dont le pilier central s’impose avec force.
 
Dernière étape du périple: Lattaquié. Azim nous dépose a l’hôtel Latakia a 19h30. On n’a pas un rond, il nous faut chercher un distributeur pour le payer. Stoic, il attend, une cigarette au bec. Niko part accompagne d’un gentil syrien parlant francais (notre chauffeur lui ne parlait qu’arabe et malgré les progrès fulgurants de niko, la conversation reste sporadique). Il rentre avec du cash et Marwan un autre syrien ayant vécu a Paris! Inutile de préciser qu’on est stones, on sort juste boire un coup et manger un encas et au lit.
 
Il parait qu’aujourd’hui c’est l’éclipse… On ne l’a vue qu’à la télé.

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