A la recherche du python diamant

La nuit fut agitée pour tout le monde et le sommeil avare. L’orage et les coups de tonnerre ont tambouriné sur le van tel un troupeau de chevaux en fuite. Ce matin le soleil brille généreusement et il nous faut toute l’ingéniosité de Nico pour trouver un coin d’ombre pour notre petit déjeuner. 

Le long de la jetée, chacun des rochers de la digue est peint. Ce lieu d’expression libre constitue une agréable ballade populaire qui mène le long du fleuve du centre ville jusqu’à l’embouchure de l’océan. Là, la houle se forme en un doux mouvement tandis que sur la plage d’à côté les lames se brisent violemment. Un passant nous dit qu’on y voit parfois plonger des dauphins. 

Port Macquarie est une ville très soignée, avec de nombreux espaces publics, un théâtre, un cinéma et de nombreux retraités. Elle s’étend sur la côte avec son lot de petites maisons aux pelouses bien taillées. A l’office du tourisme de la maison de verre, c’est encore une bénévole du troisième âge qui nous accueille et nous renseigne comme dans de nombreux sites en Australie (aéroport, hôpital des koalas, centre d’information, guide des parcs naturels). 

La promenade sur pilotis du Sea Acres National Park a réouvert après les chutes d’arbres causées par les inondations. Nous y découvrons de magnifiques spécimens de végétation subtropicale. Maël s’est mis en quête du python diamant qui niche dans le coin. Il déteste la présence humaine. En scrutant la forêt primaire, nous découvrons des martins pêcheurs et un serpent à arbre vert qui nage, furieux, sur le ruisseau en sortant ses écailles bleues pour effrayer son agresseur. Sur une toile une araignée a l’air peu commode guète sa proie. Les arbres ont une écorce noire sur la partie basse de leur tronc afin de se protéger des incendies de broussailles qui ne s’élèvent généralement pas très haut. Une guide nous montre des orchidées, des baies rouges et des figues, toutes sortes de fruits dont se nourrissaient les aborigènes. 

Au café du parc, on nous sert des sandwichs maison avec de vraies crudités et des gâteaux délicieux. En terminant notre expresso, nous décidons de faire l’impasse sur les Blue Mountains afin de prendre notre temps sur la côte en avalant moins de kilomètres. 

Il fait trop chaud pour sillonner la promenade qui longe la côte entre Port Macquarie et son phare sur plus de 10 km, aussi nous garons nous directement au Tacking point dominant la vaste plage du petit phare. L’océan y est déchaîné et un peu plus frais mais la baignade est bien agréable. 

Nous quittons Port Macquarie pour longer la côte par la route touristique. Celle-ci ne suit pas l’océan mais sillonne de vastes forêts d’eucalyptus abritant une grande population de koalas, des pâturages, des fleuves, et des villages tous très bien entretenus. C’est plus enthousiasmant que la voie rapide sans être néanmoins inoubliable. Nous notons pour la première fois les traces noires des troncs calcinés par les incendies à deux pas des fermes. Les zones brûlées sont émiettées entre de vastes étendues verdoyantes. Le chemin du feu est vraiment étonnant.

Alors qu’une magnifique lumière de fin de journée éclaire l’estuaire, nous parvenons à Forster pour y passer les nuit. Située aux confins de l’océan et du fleuve Coolongolook, les moustiques y sont voraces. 

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