Eva et Cédric nous ont donné rendez-vous au jardin botanique pour pique-niquer. Heureux, Thibaut, Nolan, Zélie et Maël s’accrochent aux arbres, regardent les poissons et se déguisent en aborigènes. Nous échangeons nos impressions de voyage après nos 4 semaines d’ aventures en Australie.
L’opéra ouvre ses portes aujourd’hui. Dans la grande salle, les techniciens nous expliquent l’envers du décor en transmettant en direct tous les ordres donnés par le directeur technique lors d’une scène de Carmen. Costumière et maquilleurs expliquent leur métier, notamment l’histoire de la réalisation d’une robe pesant 10kg qui leur a coûté 130h de travail et dont les broderies ont été réalisées en Inde. Les costumes sont mis à disposition des visiteurs pour une vaste séance d’essayage. Quelques maquettes de décor, des modelages, les différentes partitions du chef d’orchestre et des voix et piano sont expliquées. C’est une très belle ouverture au public et nous apprécions énormément ce moment ludique et instructif.
Vu de près, l’œuvre de Utzon dont la réalisation aura pris 10 ans, est plutôt différente que ce que l’on s’imagine. Le blanc des coques est constitué de carreaux de céramique beige et crème afin de marquer un motif. Les cinq voiles de bateaux apparaissent plus petites et le socle marron plutôt massif. Les proportions se métamorphosent depuis le pont, l’éventail prend son envol.
Le dessin soigné de la structure intérieure en béton brut est sublime. Les vitrages se plissent élégamment. La salle de concert, infidèle aux souhaits du concepteur, est moins spectaculaire. Difficile aujourd’hui de croire que le prix Pritzker de l’architecture se soit fait congédié brutalement du chantier sans les honneurs par le nouveau maire de la ville. 60 ans après que le jeune danois ait gagné ce concours international d’envergure, cette icône mondiale reste de loin le bâtiment le plus emblématique de la ville dont les constructions ne sont par ailleurs pas très ambitieuses.
Le ferry traverse la baie plutôt étroite de Sydney et nous dépose au pied du Luna Park. Nous faisons la traversée inverse en empruntant l’impressionnant pont d’acier qui enjambe la rivière.
Il est temps de retrouver nos amis pour un dîner au bar de l’opéra avant le spectacle. Carmen, Le Barbier de Séville, La Bohème, Laké, Turandot; une soprano, une mezzo soprano, un ténor et un baryton de l’opéra interprètent les grands classiques accompagnés au piano. Le pianiste endossant le rôle du présentateur à l’humour débridé, n’hésite pas à lancer des pics sur Trump, la misogynie, le coronavirus et autres actualités dans une atmosphère décontractée à l’anglo-saxonne. Après cette belle soirée, nous saluons nos amis qui partent à l’aventure en nouvelle Zélande.