Il est 6h30. Les phares des 4×4 se suivent sur la route bitumée qui mène à Sossusvlei. Les conducteurs, les yeux encore embrumés, ne veulent pas manquer le lever du soleil.
A 45km, la bien nommée dune 45 s’avance. Tout comme nous, des dizaines de lève-tôt enfoncent leur pas sur sa crête. Le soleil émerge au moment où nous parvenons au sommet, illuminant le sable rose d’une polychromie mouvante. Chacun son style pour dévaler ensuite la dune là où elle est le plus raide.
La table de pique-nique sous l’acacia nous offre l’ombre idéale pour le petit-déjeuner.
Au fond de la vallée, la route prend fin. Six autruches la traversent au pas de course, déployant leurs longues pattes de marathoniennes. Une piste de sable de quelques kilomètres nous oblige à enclencher la fonction 4×4. La conduite n’est pas évidente mais plutôt divertissante.
Big Daddy et ses 345 mètres de haut chauffe sous un soleil insistant. Après 45 minutes d’ascension intense, un panorama mémorable vient récompenser nos efforts. Une mer de dunes, quelques montagnes, des zébrures noires. Un paysage infini.
Sauts, petits pas, grandes enjambées, chutes, rires. Il faut reprendre son souffle tant la descente est longue. Deadvlei, en contrebas, est une mer morte, salée, craquelée. Des arbres morts.
Au cœur de Sossusvlei, scintille une étendue d’eau désertée par les touristes en ce début d’après-midi. Un oryx vient furtivement boire.
Hiddenvlei accueille également une mer morte en son cœur. De nombreuses empreintes d’herbivores, quelques traces d’écoulement d’eau, nous sommes seuls.
La lumière s’adoucie sur les autruches et les oryx qui broutent dans on herbe dorée. La route du retour est spectaculaire.
Nos efforts physiques nous ont épuisés. Nous nous offrons un petit restaurant avant de sombrer sous la voie lactée.