Perdus dans un troupeau de zèbres

Il fait très frais ce matin, l’air est plus humide que d’habitude et le vent sévit.

Les premières lueurs du jour pointent à peine lorsque nous prenons le chemin du point d’eau avec les enfants. Rien en vue.

Après un grand tri dans nos victuailles et un petit déjeuner conséquent, nous empruntons la route circulaire autour du fort en quête de pachydermes. Une panoplie d’impalas, oryx, se présente à nous entre les herbes jaunies de la savane.

Un drôle d’oiseau parcourt les étendues herbeuses, quelques zèbres, pas beaucoup plus.

Un peu déçus, après un plein et un dégonflage de pneus au camping, nous prenons le chemin d’Halali à travers la vaste plaine.

Deux grands éléphants longent la route, des troupeaux de girafes, des gazelles à perte de vue, des buffles…. Incroyable. D’autres pachydermes arrachent paisiblement des feuillages aux arbres à proximité de la piste.

Quelques aires de pique-nique sinistres, petites cages pour humains au milieu des animaux sauvages, ponctuent le parcours.  Nous y faisons une halte brève en observant les oiseaux. Les points d’eau sont totalement secs et aucun être vivant ne s’y abreuve.

Nos Nissan suivent des routes moins empruntées. Un troupeau de zèbres chemine sur le parcours, pas perturbé le moins du monde par le bruit de nos diesel. Chacune de leurs rayures est unique et se prolonge dans leur crinière. Les derniers nés ne quittent pas leur mère et tètent de temps à autre. Immersion zébrée mémorable.

Un éléphant traverse la route. Son barrissement inquiétant ne laisse rien présager de bon. Son ton agressif nous fait craindre une charge. Nous appuyons sur le champignon et filons.

Des autruches laissent valser leur long cou à la recherche de nourriture tandis que leur plumage épais dandeline sur leurs hautes échasses.

Les longues heures de safari nous ont épuisées mais le plaisir de découvrir tant d’animaux a l’état sauvage est une expérience vraiment unique et exaltante.

Petit saut dans la piscine fraîche pour se raffermir avant les douches chaudes.

Il fait déjà nuit et froid quand la viande grillée au barbecue atterrit dans nos assiettes. Le repas est vite englouti.

A la nuit tombée, le point d’eau est éclairé. Des rhinocéros s’y abreuvent. Ils se regardent, soufflent, font le tour de l’étang, partent tandis qu’un nouveau rhinocéros apparaît dernière le bush. Nous assistons à une pièce de théâtre très bien réglée dans laquelle chacun joue son rôle de façon précise. Une hyène tachetée vient furtivement boire puis repart en hurlant. Un chacal passe.  Un autre instant insaisissable.

2 réponses

  1. Toujours si bien écrit ce récit de vacances à des milliers de kilomètres de Lyon …merci pour ces nouvelles et les photos, bonne suite et grosses bises à tous 🤗

  2. Merci pour ce beau récit qui nous rappelle de chouettes souvenirs !
    Nous avions aussi eu droit à cette pièce de théâtre à Halali avec une hiérarchie respectée entre éléphants, rhinocéros et hyènes.

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