Walvis Bay & Sandwich Harbour

La route borde l’océan. La brume jette une atmosphère mystérieuse entre les dunes de sable et les rouleaux. Au loin, des plateformes pétrolières et des chalutiers hors d’échelle brutalisent la beauté de la mer. Quelques villes dortoirs sont implantées sur le front de mer, niant avec arrogance l’inéluctable montée des eaux. Une antenne-palmier s’élève au-dessus des villas bourgeoises agglutinées les unes aux autres. Pas âme qui vive dans les rues.

Une allée de palmiers et de grosses usines pétrochimiques marquent l’entrée de Walvis Bay.

Peter et son acolyte Everett, des natifs de la région, nous serrent la main et nous souhaitent la bienvenue chez Photoventure, avec cette bienveillance toute anglo-saxonne.

Les kayaks chargés sur la remorque, nous empruntons la langue de sable pincée entre le lagon et l’océan. Des centaines de flamants roses y picorent des crevettes. Pendant leur envol, cou et pattes s’étendent un fuselage filiforme. Le rose et noir de leur plumage est intense. Quelques pélicans et autres échassiers cherchent des vers et du poisson.

Peter file a plus de 100km sur le sable. A quelques centaines de mètres du phare, nous enfilons des salopettes en toile étanche et sortons les kayaks roses. La colonie d’otaries bêle. Elles sautent et nagent en suivant les kayaks. Elles viennent mordiller les pagaies et se risquent même à grimper sur les embarcations. Pattes en l’air, elles semblent jouer en permanence. Nous ne nous lassons pas d’observer de près leur grands yeux curieux et leurs moustaches.

Après une collation, les 4×4 suivent la great ocean road avant que la marée ne soit trop haute et ne rende la plage impraticable. Quelques vestiges d’environs ports de pêche et conserveries émergent du sable. L’océan et les dunes ont pris les comptoirs du 17eme en étau, ensevelissant les marécages et les premières colonies.

Les dunes se font plus hautes. Une couleur rose, donnée par le grenat recouvre le sable. Des paillettes de diamants provenant des mines du sud font vibrer l’ensemble.

Musique country locale, afrikaans dans le talkie-walkie, histoires de camping et de chasse. On pourrait se croire aux States.

Les voitures nous déposent en haut des dunes qui surplombent Sandwich Harbor, ancien port dont il ne reste plus que des bancs de sable. Le sable vole. Le vent se lève. Quel plaisir de dévaler la pente. Champagne-soda et petits tapas constituent notre déjeuner.

La conduite expérimentée de nos guides à travers les dunes est forte en sensations. Zélie adore la conduite sportive dans le sable. Mon estomac un peu moins. L’adrénaline ne manque pas! Qui eut cru que nous ferions une sortie 4×4 dans les dunes, un must de beaufitude?! Il faut bien l’avouer, c’était jouissif!

Dernière petite dune surplombant les bassins roses des salines avant de rentrer éreintés par le vent et les virages.

Il est temps de tout ranger, demain nous reprenons notre roadtrip vers le sud.

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