Les éléphants traversent le jardin tandis que nous sommes en pleine leçon de français. Montés par leur cornac, ils se dirigent vers la rivière où touristes et vendeurs de bananes les attendent. Il faut frotter énergiquement avec une pierre cette peau drue pour en venir à bout. Sur la pelouse se dresse une grande balançoire traditionnelle faite de troncs de bambous plantés dans le sol. Maël et Zélie filent au vent.
Nous pénétrons dans le parc après avoir traversé la rivière en barge. Deux gharials se font dorer au soleil. Nous grimpons dans la jeep pour 4h de safari à travers la jungle. La végétation est très différente de la jungle thaïlandaise que nous connaissons. La saison des pluies s’étant achevée il y a peu, les herbes sont très hautes, tissant des chemins souterrains empruntés par les animaux. Il est difficile de les voir en cette saison.
Nous avons néanmoins eu la chance d’observer deux rhinocéros, un cerf, des gharials, des muggers, des sangliers, des singes, un grand lézard, une multitude d’oiseaux, une chouette et des paons. Une courte halte au centre de réhabilitation des crocodiles nous a plongé nez à nez avec des gharials de tout âge, immobiles, gueules ouvertes, attendant patiemment leur proie.
Les tigres et les panthères n’ont pas croisé notre route.
Les animaux sauvages sont à l’orée du jardin. Fascinants, ils sont néanmoins dangereux, on ne peut les approcher. Nous sommes en pleine saison des petits et les mères sont sur leurs gardes, nous avons préféré annuler notre randonnée dans la jungle prévue demain afin de ne pas prendre de risques.