Le linge est propre, les sacs bouclés. Tee-shirts, huile de massage, cahier, pochette sont venus gonfler nos sacs déjà bien remplis. Nos cheveux sont encore huileux après 60 minutes de massage népalais, nos membres délassés des pieds à la tête. Nous sommes prêts à reprendre la route.
Le bus pour Chitwan est à moitié vide. Bien que la route soit en bon état, les freins grincent à chaque virage, l’habitacle se secoue et vibre tant ses amortisseurs sont usés. La vallée se fait plus encaissée le long de la rivière Trisuli. Quelques maisons de pierre aux balcons de bois résistent à la destruction. Ailleurs, ce ne sont qu’abris misérables en tôle ondulée ou maisons en béton de deux étages, étroites, aux décors kitsch – frontons, colonnes, dragons, temples sur le toit, le tout dans des couleurs vives et contrastées.
A Chitwan, Le ciel se pare d’un voile blanc laiteux. La moiteur se fait sentir. A la lisière du parc naturel, les lodges et restaurants se succèdent. Nous posons nos bagages au Rhinolodge après 5h de trajet et nous attelons immédiatement à organiser notre séjour.
Ce soir, alors que les enfants dormaient déjà, un rhinocéros s’est perdu dans notre jardin avant de s’engager dans la rue. Vision surréaliste.