Manrique a laissé une petite trace à Fuerteventura en implantant une maison au sommet du Mirador de Morro Veloso. Les travaux en cours ne nous ont pas permis d’apprécier ce lieu qui nous a semblé quelconque.
Les églises et les cafés sont encore fermés lorsque nous prenons la route des montagnes vers le sud en direction de Vega del rio palmas.
La terre rouge contraste avec les plantations en terrasse de cette vallée fertile. Les cultures en terrasse dégringolent sur les pentes rocheuses. Les éoliennes tournent au vent. Ici pas un bruit de tracteur.
Sur la place de Pajara, les vieux prennent le café et discutent tandis que les touristes allemands testent la spécialité locale, le Barraquito, un café au lait concentré sucré avec liqueur et citron confit. Un plafond en forme de coque de navire coiffe les deux nefs romanes de l’église coloniale séparées par des arcs en ogive. Le village dégage une ambiance sereine.
Une fois passées les montagnes, la vallée s’étend jusqu’à la Oliva, ancienne capitale sans grand intérêt. Nous partons à la découverte du « Malpais », la coulée de lave fertile et cultivée du volcan de « Majos » dont nous faisons le tour. Les cultures sont abandonnées et les murets les protégeant des vents incessants, recouverts d’un lichen vert-gris caractéristique.
Cultiver la terre dans de telles conditions nécessitait un travail acharné dans un milieu désertique rude. Le sable volcanique recouvraient les cultures pour les protéger du soleil, éviter l’évaporation trop rapide de l’eau et faire une rétention d’eau lors des rares pluies.
En cette belle fin de journée, la plage isolée Del Jarubio, à quelques kilomètres de piste de Los Molinos, offre une halte rafraichissante. Malgré ses rouleaux, une baignade s’impose.