Le soleil se lève sur le mont Everest. Rose-bleuté. Nous sortons la tête de nos couettes pour faire face à l’air glacial du début de journée. Mis à part Zélie, le reste de la famille a eu du mal à fermer l’œil à 5000m. Nous sommes tous épuisés. Norbou nous apporte des pommes de terre chaudes pour le petit déjeuner. Sa sœur gère la pension du monastère depuis maintenant trois ans. Nous regardons une dernière fois ce paysage fabuleux. Le bus vert nous dépose au parking, nous reprenons la voiture en direction de la frontière, toujours suivis de près par le groupe de tchèques et les japonais. La route est longue, les virages innombrables. Désert ocre, rocailleux, parsemé de ruines d’anciennes cités fortifiées. Le mont Hishapama vient planter son sommet au fond de la vallée. Les eaux bleues vives du lac Paiku surgissent dans la plaine désertique rouille.
La route continue dans des vallées désertiques avant de tourner, tourner et s’enfoncer dans les gorges de Trisuli.
Les arbres réapparaissent, les conifères tapissent le fond de la combe. Nous avons rejoint des altitudes alpestres. Ce soir, pour notre dernière soirée tibétaine, nous dormons à 2800m dans un hôtel minable dans la ville frontalière de Gyirong, entourée de montagnes enneigées. Notre dîner a des saveurs frontalières. Le Népal est à deux pas.











