Beppu bouillonne, non pas d’énergie, mais d’activité volcanique. Pourtant, ici comme ailleurs, le chauffage géothermique ne semble pas être exploité. Dans les hôtels comme les maisons, on consomme un chauffage réversible peu rentable et très gourmand. A quand la douceur du chauffage par le sol dans ces maisons où l’on passe son temps par terre et pied nus?
Pour s’approcher des secrets de l’enfer, nous nous rendons en son cœur, les Jigoku-Meguri de Kannawa et Kamegawa.
Umi-Jigoku, l’enfer de la mer, caché sous d’épaisses fumées de vapeur blanche, un bassin bleu cobalte très suggestif. Dans l’antre de Oniishibozu-Jigoku, de grosses bulles de vase beige, les têtes de moine, remontent à la surface avant d’exploser, bouillonnantes, en une animation digne d’un Land art. L’étang de sang, Chinoike-Jigoku, le plus vieux de tous, nous laisse sur notre faim. Son bassin d’argile fumant est plus proche du marron que du rouge. Toute une panoplie de joyeuses figurines de démons viennent parfaire ce tour très commercialisé et populaire auprès des japonais. Il manque un peu de grandeur aux espaces très réduits de l’activité infernale, mais nous apprécions malgré tout cette sulfureuse vase colorée.