Hiroshima mon amour

Notre appartement vaste, idéalement situé, confortable et joli, est un pur bonheur. On se plaît à y traîner ce matin. Devoirs, cuisine maison, jeux de société, flâneries matinales, la lumière le baigne d’un soleil agréable. 

Hiroshima… ville tristement célèbre… Hiroshima, décimée, Hiroshima, anéantie, Hiroshima sacrifiée. Théâtre malheureux de la présomption humaine, de la guerre de pouvoir, de la prépotence, de l’anéantissement totale de tout ce qui peut vivre sur un rayon de 2km en 3 secondes…
Le parc de la paix remplace les quartiers commerçants exterminés. La flamme de la paix, contenue entre deux mains symboliquement ouvertes vers le ciel, brûlera tant qu’il y aura des bombes nucléaires…. Le A-bomb Dome trône, défiguré, au nord du parc, au delà de la rivière Motoyasu-gawa, tel un observatoire atomisé. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il demeure un des uniques bâtiments encore sur pied après la catastrophe. 

Le musée mémorial de la Paix, difficilement érigé par Kenzo Tange en 1955 faute de moyens, retrace la sombre histoire de « little boy » lancé le 6 aout 1945 a 8h15 et qui explosa 600m de hauteur afin d’engendrer les dégâts maximum sur la ville navale d’Hiroshima. Le 9 août Nagasaki subit le même sort. Le Japon capitule, les Américains en sortent vainqueurs, l’histoire humaine a découvert l’épouvantable puissance de frappe de sa dernière invention machiavélique. Les témoignages sont poignants. Les objets bouleversants. On ressort la boule au ventre. Les enfants sont stupéfaits par une telle ignominie. Pendant ce temps Trump provoque l’Iran qui poursuit son enrichissement de l’uranium… On apprend peu de l’histoire des hommes si ce n’est qu’elle se répète.