Fuyant la chaleur de la ville, l’empereur allait se reposer avec sa cour au Palais d’Eté. Bien que bombardés par les franco-saxons en 1860, les temples reconstruits peu après gardent de leur faste. Les enfants se cachent dans les labyrinthes de pierres qui grimpent à la colline de la Longévité. Depuis le promontoire du temple, la vue sur le vaste lac contraste étonnamment avec les tours et les autoroutes d’une Pékin tentaculaire qui a rattrapé ce havre de paix.
Palais des nuages ordonnés, temple de la mer de la parfaite sagesse, colline de la longévité, tour de l’encens bouddhiste, barque de marbre de l’impératrice CiXi, nous nous laissons aller sous la colonnade ombragée parmi les chinois venus comme nous chercher de la fraîcheur. Concours de pédalo, yaourts pekinois, hot-dog locaux, jus de fruits, détente.
Maël choisit un massage des pieds, Zélie un lavage de cerveau avec Little Poney et nous optons pour le massage intégral et ses points d’acuponcture plus ou moins douloureux. Un régal pour les uns, une torture pour un autre.
Le canard laqué est découpé avec art. Déposé sur la table en entonnant une formule impériale, ses tranches scintillantes sont trempées dans le sucre, posées dans une galette, onduites de sauce soja, agrémentées de lamelles de concombre et de filaments d’oignons. La crêpe est savamment repliée avant de nous être servie avec les baguettes. Tout le monde se régale. Même le gâteau de purée de patate en forme de lapin choisi par Zélie ne fait pas le poids contre ce met délicieux.