OUF.
Nos ventres se denouent doucement dans ce minibus bonde en direction de Tbilissi. Les passagers vomissent, nos visages transpirent tant il fait chaud, mais on se sent presque bien.
Après une petite heure, un évènement heureux: le passage de la frontière…. Ah quel bonheur. Une vraie frontière avec queue de camions, chaleur insoutenable, barbelés longeant la rivière, scanners à camions tout neufs, policiers scrutant tous les bagages un à un. On ne peut pas faire de photos mais cette heure-là est jouissive. Après avoir eu nos deux tampons, arménien et géorgien, on repart gaiement sur la route rebondissante en traversant des champs arides.
Il fait chaud et humide dans la capitale. La ville nous plait des notre arrivée: rues pavées, arbres, parcs, petites maisons aux balcons de bois, ruelles. On se remémore Istanbul et Vienne.
Trouver un hôtel n’est pas une mince affaire et il nous faut deux heures pour enfin poser nos sacs et s’offrir la plus belle douche du voyage. On s’offre une luxueuse chambre en pleine vieille ville. Repos. Prelassement. On se sent bien.
La soirée dans un restaurant traditionnel le long du fleuve, en compagnie du polonais d’Alaverdi, tournera autour d’un débat politique entre libéralisme à outrance et socialisme à la française (et oui parce qu’ici c’est un mot qui fait froid dans le dos des autochtones contents de ne plus subir le joug de Moscou).
Un orage nous accompagnera jusqu’à la maison.