Les nuits sont chaotiques, le sommeil joue à cache-cache. Nos lèvres se gercent, nos globules rouges se multiplient, notre souffle prend ses marques. L’air est empli de l’odeur pesante du beurre de yack. Le gardien de l’hôtel nous lance son grand sourire matinal quand nous sortons nous remplir goulûment la panse au buffet continental. On se sent bien dans cette ville, la bienveillance y règne.
La khora du Potala au pied de la colline déroule des centaines de moulins à prière sur son parcours. Les moulins tournent dans le même sens que les fidèles, la ville entière semble entraînée dans un mouvement circulaire suivant le cours des aiguilles d’une montre.
De la musique nous attire dans le parc situé au nord du Potala. Des centaines de personnes de tout âge dansent ensemble sous de petits chapiteaux. La ronde croît et décroît, les uns entrent tandis que les autres en sortent. Tous rayonnent de plaisir. Maël, Zélie et Nicolas se glissent dans le cercle le temps d’un tour.
Matilda, Noah, Léa, Severin et Julia passent nous prendre pour le dîner. Nous tournons encore. Les enfants enjambent les pèlerins pour ne pas se faire toucher par le loup, tandis que les tibétains, ébahis, les filment.
















