L’avion est minuscule – 39 places. Le vent souffle. Il fait 12 degrés. Nous quittons la Namibie emmitouflés dans nos doudounes.
Une mer de nuages plane sur le Cap. Les townships sont inondés par les pluies de la veille. Une voiture déglinguée nous dépose dans notre chaleureuse maison du quartier trendy de De Waterkant. Les pièces à l’ambiance indochinoise, se déploient jusqu’au toit ou une petite terrasse nous ferait de l’œil si la météo était plus clémente.
Le quartier, aux allures de Chelsea, déploie ses petites rues soignées aux maisons de briques colorées. Bars, restaurants et cafés à la mode habitent les pas de porte. Bobun et nouilles sautées au ventre, nous déambulons sous un crachin breton dans le quartier malais de Bo-Kaap. Les mosquées succèdent aux maisons peinturlurées de couleurs vives. De nombreux indigents errent à la recherche d’une petite pièce. Nos pas nous mènent à une chocolaterie aux pâtisseries intenses en cacao, « Honest » a l’ambiance chaude et feutrée. Nous poursuivons vers le centre ville et ses reliquats d’Apartheid, cathédrale saint Georges où prêchait Desmond Tutu, morceau du mur de Berlin, fondation Mandela, tribunal…
Canards et écureuils, peu farouches, s’approchent de nos mains tendues au cœur du Company’s Garden aux plantes luxuriantes. L’air est humide et froid. Ce sera soupe de butternut ce soir, l’automne prend de l’avance.