Le soleil pointe à peine le bout de son nez lorsque l’on grimpe au 25eme étage pour un petit déjeuner gargantuesque face au panorama.
L’aéroport international est désert. Aucune queue. Aucun stress. 2h de marge. Avion vide. Nous avons passé le vol à changer de hublot à la recherche de la meilleure vue sur les étendues désertiques rouges marquées par d’anciens cours d’eau asséchés. Après avoir longé l’océan, nous atterrissons sous un vent latéral joueur à l’aéroport international de Windhoek, perdu en pleine savane à 45km de la capitale.
Les premiers animaux observés sont des chevaux, puis viennent les babouins – les enfants affirment avoir aperçu zèbres et phacochères.
Les gated communities se succèdent de plus en plus densément à mesure que la ville approche. Amoncellements tristes de maisons toutes identiques et sans âme étriquées dans leurs clôtures et leurs barbelés.
Les autoroutes désertes traversent l’étalement urbain de cette ville de 500 000 habitants.
Le loueur décortique patiemment le fonctionnement de nos Nissan Navara; déploiement des tentes, outillage, changement de roue, remorquage, ustensiles, assurance, téléphone satellite… ça n’en finit pas de ne pas en finir. 3h d’explications pour finalement enclencher le « D » de nos boîtes automatiques au volant d’un tank sans omettre de rouler à gauche!
Les enfants filent à la guesthouse dont la piscine aux douces teintes d’algues vertes est peu inspirante tandis que les autres se perdent dans les rayons déroutants des hypermarchés étrangers.
La nuit est déjà tombée depuis longtemps quand nous rapportons les pizzas à la Puccini house. Tout le monde est claqué par cette longue journée logistique.
Mais ça y est, on est vraiment en Afrique! Prêts pour que l’aventure commence !