La khora du Jokhang temple

Les échoppes ouvrent leur rideau tardivement, les rues s’emplissent petit à petit. Tenzin nous mène à un hôtel kitsch pour un buffet continental. Sa fille de quatre ans l’accompagne et se lie d’amitié avec Zélie. Nous faisons le point sur notre programme des prochains jours. Tibet et liberté ne riment pas. Pénétrer dans une école pose problème, être invité chez quelqu’un est interdit, visiter des maisons traditionnelles devraient être possible si elles font partie d’une liste officielle, prendre un transport tibétain pour se rendre au monastère est interdit, seuls de coûteux taxis habilités peuvent transporter les étrangers…. nous tentons de garder le sourire face à la complexité des règles arbitraires. Liberté, liberté chérie. 

Il est temps de prendre place sur la terrasse pour une bonne session d’étude en plein air face au Potala. 

Le bleu du ciel nous éblouit. La lumière est magnifique quelque soit l’heure. Tout est couleur; drapeaux flottant au-dessus des rues, maisons, costumes, tresses dans les cheveux, fleurs en tissus, tentures des temples. Les sourires fusent. 

A chaque coin de rue, une guérite de policiers. A l’entrée de chaque périmètre sacré, un Check point avec contrôle d’identité. 

Autour du temple Jokhang, le plus sacré du Tibet, le Barkhor est le théâtre de la dévotion tibétaine. Nous empruntons, fascinés, la Khora circulaire dans le sens des aiguilles d’une montre, happés par le flux interrompu des prières. Armés de protections aux genoux, aux mains et aux pieds, les pèlerins se jettent à terre et se prosternent en hommage au dalaï-lama. Le sol est lisse, les fidèles glissent jusqu’au soir. Chapeaux, coiffes rouges, tresses, bijoux, chapelet, petits moulins à prière, grands manteaux aux longues manches nouées à la taille, peau tannée par le soleil, parures de cérémonie, les visages défilent en un mouvement perpétuel. 

Le Potala se dresse fièrement sur sa colline en plein cœur de la ville. Il impose son pourpre, son ocre et son blanc à cette ville en pleine explosion. La propagande chinoise est placardée de toutes parts, écran géants, affiches, banderoles. 

Lhassa est une ville enchanteresse, d’une rare puissance. On ne put qu’être fascinés par son énergie. 

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