Au petit matin, nous filons le ventre vide vers le sommet du plateau du Waterberg. La roche revêt des couleurs incroyables: vert vif, jaune, orange, rouge, violacé, ocre.
Au sommet, un groupe de babouins saute d’arbre en arbre, puis se pose sur un rocher. Nous les observons tout autant qu’il nous observe.
La vue embrasse des étendues infinies de bush traversées par des brûlis.
En redescendant des dikdiks, des damans et des mangoustes croisent notre chemin.
A quelques kilomètres de là se trouve notre prochain camping, le Waterberg Wilderness, situé sur une réserve privée.
L’emplacement y est confortable, isolé et accueillant.
Une petite piscine d’eau de source, fraîche même très fraîche, nous fait de l’œil. Petit plongeon avant de repartir pour 2h30 de balade dans la vallée. La végétation y est riche et très différente, acacia, graminés blonds et cactées; Les animaux restent tapis.
Nos premiers spaghettis en camping sont goûtus.
C’est perchés sur la cime de ce plateau de grès rouge que les allemands ont observé les Hereros, attendant patiemment le moment où les hommes partaient chasser pour empoisonner la source d’eau et attaquer les femmes et enfants restés au village. Cet assaut, en 1905, est considéré comme le premier génocide du 20e siècle.