Le chaton miaule. Les enfants lui tournent autour, l’approchent, s’eloignent, craintifs. Le soleil pêne à atteindre la table du petit déjeuner dans la cour. Tandis que nicolas observe les chinois s’exercer au taiqi dans le parc d la porte sud, les paresseux paressent.
Résider entre les murailles est très agréable. On peut rentrer, ressortir, aller manger à côté, renflouer sa réserve de nougats lorsqu’elle vient à manquer, revenir jouer, courir chercher un yaourt chez le Vendeur de la grande rue, boire un double espresso au bar d’à côte, faire un saut à la maison pour gratouiller à nouveau le chaton tandis qu’il miaule de sa voix de soprano. Nos masseuses nous saluent à chaque passage mais nos dos quelque peu endoloris ne sont pas près à réitérer l’expérience. Tandis que la journée passe paisiblement, une chape de pollution de plus en plus pesante vient voiler le soleil et asphyxier nos bronches.
Nous flânons encore dans les rues de la ville que nous connaissons suffisamment pour laisser notre plan plié au fond du sac. Si le spectacle de la maison du gouverneur nous laisse sur notre faim, la répétition des festivités du premier octobre est A la hauteur de l’événement.
Le soir venu, la répétition générale en vue de la commémoration se déroule sous nos yeux stupéfaits. Rien n’a donc changé depuis la révolution culturelle ? Vastes chorégraphies, costumes, musique révolutionnaire sur fond de vidéos de propagande, tous les écoliers de la ville et leurs parents sont réunis. Nous sommes pantois.